En provenance du centre de rétention...
Il arrive du centre de détention (pour les immigrés clandestins) encadré de deux policiers. Les policiers me disent en apparté que cet homme est dangereux, il faut que je soit vigilante. Dans ces cas là, je suis leurs conseils a la lettre il est rare que les policiers nous préviennent d'un danger et quand ils le font, la chose est sérieuse. Toujours.
Ce jeune homme de 23 ans s'est entaillé les deux cuisses avec un rasoir, pour protester contre je ne sait quelle contrainte du centre de rétention. les plaies ne sont pas très profondes et les soins sont simples. Suture et hop, retour à l'expéditeur. Seulement, il ne l'entends pas de cette oreille et désire voir le psychiatre. Je ne peut pas lui refuser. Je pense que cette entrevue ne peut lui faire que du bien. Mais en réalité, je fais une mauvaise appréciation de la situation. Il fera demande sur demande jusqu'à e qu'on lui refuse une chose et là c'est un déchaînement de violence qui s'abat sur nous et le matériel....
Tout a été fracassé dans le box. Le PC est par terre, le négatoscope et la table de soins ont volé a travers la pièce. J'appelle a la rescousse les pompiers présents a ce moment dans le service les flics sont quatre et mes collègues sont venus en renfort a quatre....Ils sont donc maintenant dix a le tenir fermement, et ils ne sont pas de trop. Il crache et nous insulte copieusement nous et notre famille...
Il repartira un peu calmé par les contentions et les médicaments. C'est ma tache de remettre tout en ordre. Je suis déçue et fatiguée de cet épisode. Échec de la communication, échec de la relation.
biz!