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12 janvier 2011

vertige...

Sur le blog de Caroline (que j'adore et je ne suis pas la seule!!!) elle parle d'évènements, qui mis a côté les uns des autres ont difficiles à hiérarchiser. C'est vrai que quand votre fille à une adaptation difficile à la crèche, ce n'est pas grave... Non c'est pas grave! elle vas finir par s'y faire. Mais quand je l'y laisse c'est un vrai déchirement mon cœur de maman est déchiré, je culpabilise. Me dis que jamais je n'aurai dû faire ce choix, jamais je n'aurai dû reprendre le travail simplement par ce que j'aime ca, simplement par ce que c'est bon pour moi ou par ce que on a besoin de moyens pour partir en vacances avec les grandes...

Quand je suis au travail et que l'une de mes précieuse progéniture a un peu de fièvre je m'inquiètes de facon démesurée... Alors que Mr M est mourant, sa femme est auprès de lui et lui tient la main, l'ambiance est paisible, mais elle ne sait pas ce qu'elle fera demain, quand il ne sera plus là. Ça fait trente ans qu'ils s'aiment, il est son miroir... Suis je un monstre quand en sortant de la chambre je téléphone a la maison pour savoir si mes petites se sont bien endormies? Je ne sais pas.

Je discute avec la fille du monsieur qui s'éteint... Elle me dit a quel point c'est dur de perdre un de ses parents même si c'est dans l'ordre des choses, le cycle de la vie. Je parle un long moment de son papa, de la vie qu'il a eu, de la relation qu'il entretenait avec son épouse, un amour de 40 ans... Et puis je parle a la pause avec mes collègues d'un recette que j'ai essayé récemment, des meringues ou des fondants, on est très gourmande, on adore manger!... je suis insensible à la souffrance de l'autre? Non bien sur.... Mais la vie continues. Elle ne s'arrête jamais quoi qu'il advienne. Une course folle....

biz a bientôt

perspective

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Commentaires
S
Et oui mais je vous rappel que être schizo ça s'apprend! Au début on repense souvent a nos patient... Pendant Mon premier stage de pré externat ( autant dire le stage a haute responsabilité!) je repensais souvent à mes patient, on se retrouvait avec nos amis le soir et on parlait de ce que l'on avait vécu la journée... Heureusement qu'avec le temps on arrive a prendre du recul! D'abord pour nous, pour avoir une vie social a peu près normal mais aussi pour les patients. Savoir prendre les bonnes décision et trouver les mots juste impose un peu de distance non?
A
t'es vachement "normale" pour une schizo... Merci d'être passée pline!
P
Moi aussi j'ai parfois l"impression d'être "schizophrène", entre le discours au patient, les familles, l'accompagnement des moments difficiles... et les discussions avec les collègues, les petites misères du quotidien. Plus c'est dur dans le service, plus on dit de conneries... c'est une soupape archi nécessaire, et c'est quand on ne le fait plus que ça coince. Alors vive les discussions débiles et la vie quotidienne, et merci notre boulot qui nous aide à nous sentir utiles et à relativiser souvent...<br /> (je trouve que pour un premier comentaire c'est pas mal....)
M
bien sur que non, malheureusement il faut continuer pour ceux qui restent, pour les soignants aussi, heureusement que tu a tes filles à qui tu peux penser , aux discussions avec tes collègues , car je pense que ton métier ne serait plus supportable pour vous !cela vous empêche de " flancher " un jour pour être toujours là pour aider ceux qui en ont besoins !<br /> <br /> Bizoute
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