Temps.
Le temps. Une notion tellement subjective et pourtant tellement présente dans nos vies. Ce matin, je suis allée chez mon voisin, voir sa nouvelle machine pour faire de la farine. Il est pépiniériste et se lance dans la fabrication de farines issues de ses champs. (tracabilité au top!). Il faut du temps pour laisser le temps au blé de pousser puis le récolter et enfin en extraire la précieuse farine qui s'échappe lentement de sa machine "miraculeuse" séparant les écorces de la farine légère... Puis dans ma cuisine, il faudra le temmps pour que le pain lève et prenne de l'ampleur. Beaucoup moins de temps ensuite pour qu'il se retrouve dans les estomacs... Environ 30 minutes a l'heure du gouter quand il est encore chaud.
Le temps que j'accorde dans mon travail a chacun de mes patients est très relatif lui aussi. Certains trouveront que je ne suis absolument pas disponible à leur douleur, d'autre grâce a quelques minutes passées près d'eux penseront tout autrement. Mais dans ce cas c'est je pense la qualité de la relation et la disponiblilité qui compte... Le temps, lui n'y est pour rien. Ce que je lis sur ma montre la nuit ne m'aide qu'à ponctuer l'enchainement des poches de perfusion. L'heure ne correspond jamais a la qualité de l'écoute apportée, ou à l'émotion que j'aurais ressenti auprès de tel ou tel patient. Le temps ne correspond même pas à des heures de repas ou a des heures de pauses comme dans la journée. Tout prends une autre dimension la nuit, les heures défilent ou s'allonge au grès des arrivées des pompiers. Lors d'un arrêt cardiaque alors les secondes peuvent être mortelles ou sources d'espoir, c'est selon...
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J'en suis là de mes reflexions, biz a chacun d'entre vous, prenez soins de votre temps.